(Tribune libre) Après une violente polémique provoquée par des élèves du fait de l’invitation de journalistes de Charlie Hebdo la semaine dernière, l’Université Libre de Bruxelles se couvre de nouveau de honte à l’approche de la journée internationale des femmes. Reportage sur une institution en plein effondrement intellectuel.
Un modèle anglo-saxon
La plus grande université de Belgique fait un énième pas dans la démagogie, et ce grâce à l’approbation de l’administration et au silence coupable des médias belges francophones. À la suite de ses homologues étatsuniennes et anglaises – comme à Yale –, la victimisation des « minorités » est le pain quotidien des quelques 36 000 étudiants bruxellois : affiches, évènements ou conférences sont autant de biais utilisés pour diffuser les théories décoloniales, indigénistes ou encore la théorie du genre.
La « non-mixité » de mise
Mais ces initiatives ne sont pas le seul apanage des étudiants. L’administration et le corps professoral sont même en première ligne dans la quête du progressisme. Dernier exemple en date avec l’annonce de conférences « non-mixtes » organisées par la faculté de sciences politiques. Une professeur de relations internationales, a en effet convié ses étudiants de master à deux tables rondes : pour les unes, « Atelier de coaching féministe : comment survivre dans un monde d’hommes ? » ; pour leurs homologues masculins, « Homme 2.0. Comment puis-je devenir un allié dans la lutte féministe et contribuer à l’égalité des sexes ? ». Nouvelle « guerre des sexes », pure provocation ou énième symbole d’une démission intellectuelle ?
Difficile à dire.
(Tribune libre)