Suite de notre série de témoignages sur la situation des universités. Voici le récit d’un étudiant à l’université de Paul Valery, Montpellier 3 qui nous a alerté sur les dérives que connait son université.
Campus Vox : Vous êtes étudiant à l’université Paul Valery, Montpellier 3, la pluralité des opinions y est-elle respectée ?
La pluralité des opinions n’est pas souvent respectée, par les étudiants d’abord puisque la faculté est très orientée d’un certain bord politique. Dans les enseignement non plus, en fonction des formations (j’ai plusieurs exemples en tête, de ma formation ou de celles d’amis dans d’autres filières) et pas non plus par tous les enseignants. La même matière dispensée par deux enseignants différents ne prend pas par exemple la même tournure idéologique…Il y a aussi bon nombre de déclarations lunaires de professeurs comme par exemple : « La BAC a été créée pour tabasser les noirs et les arabes ». Il s’agit surtout de promotions de certaines idéologies comme l’indigénisme ou le décolonialisme.
Campus Vox : Certaines minorités d’étudiants perturbent-ils comme on le voit souvent à Tolbiac ou ailleurs, le bon déroulement des enseignements ?
Si le blocage de la faculté est compris dans « perturber le bon déroulement des cours », alors oui il y a deux associations en particulier qui rentrent dans la catégorie. Il s’agit du « comité d’action » et du « SCUM » . Ce dernier a part ailleurs fait parler de lui dernièrement en interrompant une réunion du CEVU. (Lien de la vidéo)
Ces étudiants bloqueurs profitent généralement des chantiers en cours dans l’université pour en utiliser les matériaux et ainsi bloquer l’université.
Campus Vox : Avez vous été témoin de violences en raison d’appartenances idéologiques et politiques ?
Pour ce qui est des violences, je n’ai pas été témoin de violences physiques mais il y a eu des échanges violents entre un « groupuscule d’extrême droite » comme il a été appelé, qui a empêché un blocage en début d’année, et des échanges également tendus entre bloqueurs et simples étudiants lors des blocages des derniers mois. On voit souvent ces étudiants, qui constituent la majorité de la faculté, se concerter pour débloquer eux-même les établissements et s’opposer aux bloqueurs pour pouvoir continuer à étudier dans de bonnes conditions.