L’université de Yale a annoncé supprimer son cours d’introduction à l’histoire de l’art au motif qu’il contiendrait trop de référents occidentaux.
Cette introduction à l’histoire de l’art s’en tenait à la partie occidentale de la thématique. Elle sera supprimée et remplacée par quatre cours sur l’ensemble de la matière.
Le département littérature de l’université invoque la volonté de diversifier l’enseignement, ce qui peut sembler tout à fait légitime.
Cependant des professeurs, interrogés par le Yale Daily News, reconnaissent bien autre chose : «le malaise des étudiants à l’égard d’un ‘’canon’’ occidental idéalisé — soit le produit d’un groupe d’artistes qui, dans leur écrasante majorité, sont blancs, hétéros, européens et masculins».
Déjà en 2016 des étudiants de Yale avaient réussi à faire annuler un séminaire de littérature anglaise sur des auteurs comme Shakespeare et Chaucer. Leur pétition mentionnait : «Une année passée dans un séminaire d’où sont absentes les contributions littéraires des femmes, des personnes de couleur et des gens queer blesse activement tous les étudiants, et ce quelle que soit leur identité».
Dans le monde universitaire anglo-saxon, de nombreux professeurs et étudiants dénoncent la mise en place d’une “dictature des minorités”. C’est notamment ce que le média américain, Campus Reform, répertorie depuis quelques années dans les universités américaines.